Peu convaincu par l’utilité d’une moto, j’ai vendu ma KTM Duke 690 il a quelques mois. Engin plaisir par excellence, je lui trouvais très peu d’aspects pratiques et la laissais parfois plusieurs mois sans utilisation. Impossible d’y charger quoi que ce soit, obligé de se trimballer le casque à chaque arrêt. Je ne vous parle pas de l’entretien couteux, du prix des pneus et des mécanos incompétents pour s’occuper d’un tel engin. Certes c’est une super moto mais faite pour rouler, tout simplement, mais je ne suis pas assez passionné pour “rouler pour rouler”. A la suite de cette vente, j’ai été privé de deux-roues pendant quelques mois et j’ai pu ainsi apprécier comme il était compliqué de planifier des trajets sur un territoire constellé d’embouteillages ou de de problèmes de circulation. Il me fallait un deux-roues, mais un deux-roues pratique, un deux-roues avec peu d’entretien, un deux-roues économique.
Retour aux sources
J’ai d’abord lorgné du coté des “vieilles bécanes”, Yamaha 600XT, Suzuki 650DR, des motos économique et faciles à entretenir. Pourquoi pas une 125cm3 qui atteindrait une vitesse suffisante pour les routes d’ici. Mais ces vieilles guimbardes sont vendues chères sur mon île isolée et n’acceptent que peu de chargement à la condition d’y installer un topcase.
Virage à 180°
L’idée m’est venue de reprendre un scooter, j’avais, il y a quelques années, possédé un Kymco Agility 125cm3 qui m’avait donné entière satisfaction : Moteur nerveux, petit gabarit, économique en entretien mais qualité de fabrication en retrait par rapport aux grandes marques. L’option du scooter électrique m’est venue comme une évidence en pensant au grèves des pompistes qui paralysent régulièrement notre ile; un véhicule non “carburant dépendant” me permettrait d’échapper à ce genre de déconvenue. Ajoutons à cela la facilité de rechargement et la réputation de fiabilité des moteurs électriques, mon choix était fait.
Il me fallait un scooter électrique équivalent 125cm3, pourquoi 125cm3 ? Pour être dans le flux de circulation, une vitesse trop lente oblige les automobilistes à nous doubler, souvent dangereusement sur nos routes étroites et sinueuses. Malheureusement, ces scooters ne sont pas légion, aucune grande marque historique ne s’y est encore risquée. La marque chinoise Super Soco domine ce marché avec le CPX sur lequel j’ai hésité mais l’absence de coffre et l’aspect un peu jouet m’ont fait préférer le Silence S01.
Un certain nombre de tests sont présent sur Youtube, ils sont assez unanimes sur la vivacité du S01 mais également sur son inconfort. D’autre part, il s’agit de tests à court terme qui ne présagent pas de la fiabilité sur le temps de ces petites bêtes riches en électroniques. D’où l’intérêt de vous décrire l’expérience d’un utilisateur de Silence S01 sur le long terme, informations difficiles à trouver sur le net.